mardi 31 janvier 2017

Et soudain tout change... ou pas !





Vous connaissez mon amour pour les péripéties hospitalières (et puis les autres hein pas de sectarisme). En ce moment l'actualité est palpitante, on parle de la vie des politiques, la vie de politiques et... oh la vie des politiques ! 

C'est pas que je sois jalouse, mais bon merde (crotte) quoi ! Dans ma vie aussi il se passe des trucs et personne ne le dit. Alors pour réparer tout ça, j'enfile de ce pas mon costume de reporter hospitalier tout épreuve. (Je mérite ma carte de presse parce que même dans zone interdite, il ne donne pas autant de leur personne pour être au plus proche de la réalité !)

Il y a quelques semaines, je me suis aperçue que ma peau se fissurait en toute tranquillité autour de ma deuxième bouche. Pas grand chose, la taille d'un grain d'Ebly tout au plus, mais suffisamment pour qu'on aperçoive le blanc chatoyant du tuyau en toute transparence ( Je parle toujours du Broviac les gars ! Mais quel esprit mal placé... C'est fou ça !)
Par acquis de conscience, j'ai envoyé une photo à mon service préféré. (J'ai plus de photos médicales dans mon téléphone que de selfies...) Vous avez suivi (ou pas mais ça c'est de votre responsabilité) les aventures trépidantes consacrées au sauvetage de Mister Broviac (c'est comme Mister T, on se demande tous ce qu'il est devenu !). Du coup, je ne m'attendais pas à recevoir un coup de fil le lendemain soir pour me dire : 
- "Oui bonjour Mademoiselle Briochette, on a bien eu les photos, bon ben on va l'enlever...." 

Euh... What ? Comment ça "il faut l'enlever". Nop ! Ce n'est pas possible. Je vous représente le contexte : on parle ici d'un cathéter mâle, âgé de quelques mois, en pleine croissance. L'individu a été sauvé plusieurs fois d'une mort certaine car attaqué de toutes parts par de vilaines bactéries. Abreuvé d'antibiotiques, il s'est battu comme un lion pour survivre... Et vous, pour un grain d'ebly mal placé vous me signifiez devoir ... l'enlever ? 

- "Vous comprenez qu'on n'a pas le choix maintenant, il vous embête depuis le début... Mais ce n'est pas grave, on va le changer. Il faut qu'on fixe une date, on va vous remettre un picc line et puis... Vous pleurez ?" 
- "Oui." (Bon ben là rien de drôle à raconter, j'étais dans un état plus que pathétique, entre l'énervement notoire d'être prévenue au travers d'un bête téléphone, sans personne en face de moi, seule dans ma cuisine, tout en me remémorant la douleur infligée par la pose, les hospitalisations à répétition, et mon ras le bol de tout ça. Ouais ben je vous l'avais dit hein, c'était pas drôle.) 
- "Oh mais faut pas vous mettre dans cet état. Ce n'est pas grave." 

"Ce n'est pas grave"... Est-ce qu'on entre dans les sujets de bac de philo ? Qu'est-ce que la gravité pour chacun ? La gravité est-elle la même pour tous les êtres humains ? Le curseur de gravité se mesure t-il par nos expériences passées ?

Non en effet face à un cancer en phase terminale ce n'est pas grave. Si je compare avec la faim dans le monde (c'est l'ironie pour quelqu'un nourri par un bout de plastoque), non ce n'est sûrement pas grave. Si encore, je prends comme outil de comparaison la coupe de Mireille Mathieu, non ce n'est pas grave. (Là je vous l'avais pas dit qu'on avait tous notre niveau de gravité ?) 


Mais bon, c'est quand même mon corps qu'on va charcuter, mon travail que je vais devoir encore louper, ma vie qu'il faut que je réorganise encore et toujours...  

Du coup, la nuit suivante j'ai décidé d'arrêter de tout accepter et d'écrire un mail (ouuuuuh la rebelle !). Je me suis opposée à la pose d'un nouveau picc-line, qui deviendrait le 4eme en moins de deux ans. Qui me forcerait à réintégrer dans mon intimité les infirmières. Qui me priverait encore un peu plus de liberté. 

Dans un premier temps on m'a dit respecter mon choix... puis on m'a rappelé... à peine 24 heures plus tard. 

"Bonjour Mademoiselle Briochette. Voilà on s'est dit que vous aviez sûrement réfléchi, et on a une place demain pour enlever votre broviac et poser un picc line..."

Conseil à vous qui me lisez, si une situation vous semble difficile surtout prenez le temps de la réflexion... Ne vous précipitez pas... Laissez mûrir les choses, laissez les s'imposer à vous... N'hésitez pas à prendre 10 minutes, ou une heure  pour être bien certain de vos décisions... Visiblement ça suffit ! 

J'ai du le décevoir car je n'avais pas changé de positionnement. Nous avons donc raccroché sur un "bon l'essentiel c'est que vous buviez bien un litre par jour minimum". 

Mais... mais... Juste pour savoir, pourquoi je suis sous nutrition déjà ? Ah oui je ne peux ni boire ni manger... Non, non, c'était juste pour être certaine c'est tout ! Donc un litre par jour... Ben voyons... 

Finalement, les jours sont passés, les kilos se sont envolés petit à petit, la soif s'est faite ressentir...Bref que du bonheur. 

Finalement, ils ont décidé de retirer la bouche fautive sous anesthésie locale. J'ai essayé de demander une générale au vue des expériences passées. (Sujet philo : Notre vie est-elle une construction de nos expériences passées... Oh ben tiens comme le curseur de gravité du coup... ? )
Ils ont refusé, pour seul motif "qu'on n'a jamais vu une extraction de KT sous anesthésie générale"... 

Ah ben si on n'a jamais vu alors...  

Avouez, z'êtes curieux de savoir comme ça s'est passé le jour du retrait hein ? Bon ok, je vous raconte. 

J'avais rendez-vous pour 11h. Une heure de transport environ pour atteindre le lieu tant convoité : l'hôpital. Comptons environ 45 minutes pour faire les étiquettes ! J'arrive une heure avant en salle d'attente et là... Une foule digne d'un premier jour de soldes devant les galeries Lafayettes ! 

Je m'arme de patience, écoute attentivement, soupire, me tourne et retourne sur les sièges en bois à peu près aussi confortables qu'un tapis de fakir. Je vois les minutes passer, l'heure du rendez-vous se rapprocher, et les numéros rester... stationnaires ! 

Environ 40 personnes devant moi, deux guichets ouverts... 

Je décide d'appeler le service, en vain. Je me saisis donc de mes affaires, abandonne ma place au premier rapace venu (faut pas se leurrer, une place libre dans un hôpital c'est comme un pot de nutella ouvert devant un diabétique... Une tentation sans nom !) Je gravis 4 à 4 les marches pour atteindre en un temps record le 4e étage. (Ok, j'ai pris l'ascenseur) 
Je préviens confuse du temps d'attente encore conséquent aux étiquettes, tout en montrant l'heure d'arrivée sur mon ticket (Je vous jure m'dame ça fait une heure que j'attends). Je redescends, fais une croix sur une place assise, patiente encore... 
Une heure et quart d'attente plus tard (Je rappelle quand même que c'est pour imprimer des étiquettes d'entrée dans un service hein, pas pour concocter un plat 4 étoiles d'écrevisses sur son plat de foie gras qu'on attend !), j'accède enfin au bureau. 

"Bonjour madame je viens pour..."
"Attendez.. Hé tu fais quoi Marie-Thérèse là ? Tu touches pas l'ordinateur hein, ça fait 3 fois que j'essaye de régler mon écran... Quoi ? Ah ben oui mais après ce n'est pas toi qui doit plisser les yeux, moi je vois pas les pages internet après... Hein ? Non ! Non ! On mange ensemble ce midi ? Oui, j'ai pris mon casse-croûte mais..."
"Raclement de gorge de ma part"
"Oui ? Bon ben allez-y je vous écoute" 
(Elle est bien bonne celle-là, une heure et quart d'attente, tu me fais encore patienter pour parler encas avec ta collègue, et c'est moi qui semble te mettre en retard ? Bref...) "Oui donc j'ai rendez-vous dans le service suivant, ils m'ont donné le numéro pour vous faciliter la tâche..."
"Hum... Votre carte vitale elle est pas à jour là hein !"
"Je sais mais votre borne ne fonctionne pas..."
"Ah ? Elle fonctionne pas.. Bon ben je vais forcer mais... Oh ben vous avez plus la prise en charge 100 %"
"Si il a été renouvelé en décembre..."
"Ah ben c'est pour ça alors, mais votre carte elle est pas à jour..."
"Oui, je sais puisque votre borne ne fonctionne pas donc...J'irais demain dans une pharmacie mais actuellement je ne peux faire plus..." (Voyez ???) 
"Bon... Hé Marie-Thérèse tu lui as dit au gars pour le repas ? Attendez hein... "
(Ben oui je ne suis pas en retard ça tombe bien)

Au final, j'ai mis plus de 20 minutes pour les avoir mes étiquettes... J'ai donc  gravis 4 à 4 les marches pour atteindre en un temps record le 4e étage. (Ok, j'ai pris l'ascenseur) Je me suis représentée de nouveau, on m'a accompagné dans ma chambre en me disant "Oui donc Mademoiselle Briochette je vais vous mettre votre bracelet, vous allez prendre votre douche rapidement car on vient vous chercher dans 5 minutes pour enlever le cathéter et... Poser un picc line !"

Bon allez encore une fois l'article s'étiiiiiire alors pour épargner vos yeux, vous permettre d'avoir d'autres activités dans la vie que de lire un article trop long, je vais le faire en plusieurs fois... On va faire comme dans les films : 

A suivre...

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jeudi 5 janvier 2017

Bon ben... On partira pas en vacances et puis c'est tout !





3h45 : Insomnie bonjour ! 

Comme ça fait un moment que je me tourne et retourne dans ce petit espace appelé "lit", j'ai décidé de dire merde à Morphée et de lui faire l'affront de partir ! Avant de me réveiller vers 2h !(Alors oui je vous vois venir : ouais mais 2 heures si tu t'es couchée à 20h, ça va ! Sauf que je me suis couchée à 23h... Du coup ça fait pô beaucoup pour mes petits yeux fatigués...), j'ai fait des rêves/cauchemars. Vous savez ces songes où vous n'êtes pas plongé dans un film d'horreur, où vous n'avez pas de monstres à combattre, pas de violeurs, tueurs fous auxquels échappés, mais juste une sensation de malaise, une sensation de mal-être même ! Alors pas besoin de me lancer dans explications folles d'analyse du rêve pour lequel je me demanderais ce que signifiait ce champ vide à perte de vue (l'incertitude professionnelle ? La peur d'être seule dans mes nouvelles fonctions ?) Naaaaaaan rien de tout ça ! Pour une fois j'ai l'explication de ce qui me turlupine. Et comme il est tard (ou tôt) et que je sais que vous adorez me visualiser en père castor, je vais vous raconter une histoire ! 

Hier, bien installée derrière mon bureau, faisant face à mon écran et cernées par de multiples feuilles volantes (mais importantes !), j'essayais péniblement de terminer une tâche ingrate (mais importante !) : la réservation des séjours été ! Le principe est somme toute assez simple : j'ai des groupes de vacanciers composés de personnes en situation de handicap et d'accompagnateurs. (Oui alors pour qu'on s'entende bien sur groupe, on évite le côté sortie de foyer à 15 en fauteuil ! Du coup ce sont de petits groupes, des groupinets, des noyaux de 4 à 6 personnes : une famille quoi !) 

Grosso modo : 80 vacanciers au départ (ouep, ça en fait du groupe !), une bonne trentaine de destinations à trouver et le tout parfaitement accessible. Alors accessible en fauteuil (c'est une base pour notre public) mais également avec la possibilité de livrer des lits médicalisés, des lève-personnes, loger du matériel de type chaise-douche (non non on ne peut pas prendre le tabouret de la cuisine pour le mettre dans la salle de bain ! Je vous vois venir petits filous !), chaise-pot et autres joyeusetés. (C'est marrant au départ, mais en fin de journée on a juste envie de se réserver une villa Belambra pension complète au bord de la mer avec piscine et courir (ou rouler, c'est selon !) très loin !

Bref. J'en étais à mon avant dernière réservation, quand est arrivé l'élément perturbateur de ma nuit. (Oui, oui j'en suis toujours là.) J'appelle un lieu de séjour envisageable car j'avais déjà réservé pour un groupe de 4 pour la deuxième quinzaine. (Pardon ? Comment ça : c'est quoi la deuxième quinzaine ? Ben celle d'août voyons ! Vous savez la plus compliquée et la plus chère à avoir au monde avec la première quinzaine d'août ! Oh ben c'est marrant ça, parce que ce sont les deux quinzaines que l'on doit réserver !) C'est donc naturellement (et afin d'économiser mon peu de forces restantes et de "sourires" dans la voix lors de mes appels) que j'envoie un mail (c'est une autre technique de préservation. Attention, à ne faire qu'après avoir établi un premier contact téléphonique... Pour ferrer le poisson, voyez ? En jetant trop vite les infos de manière triste sur un écran, les gens n'entendent pas ce petit ton de supplication et les larmes coincées dans la gorge : "sioupléééé dites-moi qu'il reste de la plaaaaaaace". C'est une réalité, on entend moins le ton dans un mail, rendons-nous à l'évidence.
Ce lieu proposait une prestation parfaite avec pleiiiiiin de logements accessibles et même du choix : les piverts ou les chocolatines ? (Dans un soucis d’anonymisation (c'est pô facile comme mot) parfaite, j'ai bien entendu changé les noms des résidences proposées, en revanche j'ai gardé le ridicule de ces derniers.) C'est donc confiante que j'ai formulé ma demande : une réservation pour 6 personnes sur la période Q.1 (Non je dirais pas ce que c'est ! Il faut faire travailler vos méninges, c'est pour votre bien que je fais ça ! On s'encroûte après les fêtes, le cerveau est en hyperglycémie, il refuse de bosser, alors hop au boulot ! Non mais.)
Quelques minutes après l'envoi du mail, le téléphone pleure sonne. (En vrai vu la sonnerie, c'est moi qui ai envie de verser quelques larmes à chaque fois qu'il me "strie" (j'ai cherché désespérément le terme, mais ça ne vient pas, il est 4 heures vous allez me l'accorder j'en suis sûre ! Strier, de strident... Voilà, voilà.) dans les oreilles. 

- Action associative Clochette, bonjour ! (Entrée en scène du personnage 1)
- Oui bonjour, est-ce que je peux parler à Clochette s'il vous plait ? (Entrée du personnage stupide 2) 
- Euh, ben oui... C'est moi. (Comme l'intitule : Clochette bonjour !) 
- Ah oui ! Alors voilà je vous appelle car comme je disais à ma collègue hein ça sera plus simple hihi (alors oui il y a bien eu ce ricanement de "c'était la grosse marrade au café Jean-Louis ! On t'a pas raconté ??? Rooooh ben faut qu'on te raconte"...)
- Vous avez bien fait, c'est parfois plus simple. (Mais bon si j'avais pu éviter hein !)
- Alors voilà, du coup on annule Q.2 et ses 4 personnes pour remplacer par Q.1 et ses 6 personnes ? 
- Ah non on garde les deux ! (Comme l'indique dans mon message la phrase suivante :  "est-il possible d'ajouter une réservation supplémentaire"...L'ajout n'est pas un concept simple je sais.)  
-Ah d'accord, oh ben j'ai bien fait d'appeler hein comme je le disais à ma copine. (On passe de collègue à copine. Vous étiez peut-être dans une journée fille : masque, thé et viennnnns on se fait les ongleeees ! Du coup je comprends l'appel, le téléphone ça risque moins de faire de traces sur le vernis encore coulant... Alors que taper un mail...) Mais par contre hum... Je suis un peu embêtée parce qu'un groupe de 6... 
- Vous n'avez plus de place ? 
- Ah si ! Enfin... L'été c'est... Hum... Comment dire... 
- Oui ? (Allez vas-y, on ne te veut pas de mal, tu peux t'exprimer librement et sans crainte)
- Ben pour les dates, vous ne voulez pas venir hors saison ? 
- Ah non on ne peut pas, elles sont fixes car basées sur les fermetures d'établissements. (Argument imparable ! Et vrai surtout !)
-Ah oui. Mais pour 6 c'est compliqué. On a bien les piverts de libre mais... Enfin... En fait vous comprenez l'été chez nous c'est familial. 
- C'est à dire ? 
- Ben les parents viennent avec leurs enfants (alors la définition de familial je maitrise à peu près (pas aussi bien que celle d'ajouter mais quand même, j'ai des notions)... Le "c'est à dire" s'adressait plutôt au sous-entendu inquiétant... Mais je comprends qu'il y ait pu avoir confusion). 
-Oui, oui d'accord, mais en quoi est-ce un problème pour l'accueil de nos vacanciers ? 
- Il y a beaucoup d'enfants et souvent votre public...Ce sont des séniors non ? (Hé non raté bichette, je vais t'apprendre un truc triste mais réel : tous les handicapés ne sont pas grabataires... Même que chez nous, ils y sont de naissance, c'est con hein la vie !)
- Non, non enfin tout dépend la limite que vous fixez à "senior" (je sais pas si pour le commun des mortels c'est 60 ans peut-être que pour un handicapé qui va faire peur aux enfants c'est 35 ?) mais pour ce groupe clairement non !
- Hum. Mais quand même... Un groupe de 6... Enfin, je vais voir avec ma direction mais bon...Avec les enfants et les parents... 

Voilà. 

Voilà ce qui m'a fait rêver/cauchemarder. La bêtise humaine. Parce qu'en vrai je ne pense pas qu'elle se faisait les ongles, c'est juste difficile de laisser une trace écrite de : "Désolée, nous ne pouvons accéder à votre demande. Nous avons les structures adaptées, la place disponible en revanche visuellement nous ne pouvons accepter trois "handicapés" en même temps dans notre petit environnement si familial. Vous imaginez s'ils bavent ? Ou pire gesticulent en criant ? Ils vont effrayer nos petites têtes blondes. Cordialement et meilleurs voeux. Bisouuuuus"

Ben ouais c'est compliqué de l'écrire. Mais c'est aussi très violent à entendre. Comment peut-on se permettre de réfléchir comme ça ? Comment peut-on trier le public reçu sous prétexte qu'il n'est pas dans la "norme" ? 

Oui j'ai eu mal au coeur. Oui ça m'a remué les tripes. Oui j'ai eu un petit peu envie de pleurer (et pas qu'à cause de la sonnerie du téléphone). Alors j'ai raccroché (un peu con je dois l'admettre) et j'ai été le raconter à ma collègue (à la manière d'un évènement traumatisant qu'on doit exprimer pour soigner). Elle m'a dit que c'était déjà arrivé sur les séjours précédents de recevoir des appels des directions d'établissements pour dire que nos vacanciers criaient trop, gesticulaient trop...
Non ce n'est pas être mal élevé. C'est juste que quand la parole te fait défaut, ton corps s'exprime autrement. C'est juste que quand une partie de ton cerveau est touché, tu ne contrôles pas ton corps comme tu veux. Tu fais des gestes incontrôlés. Et donc ? On les enferme ? On protège la population de cette vue si "misérabiliste et réduite de l'être humain" ? (C'était de l'humour hein s'il est utile de le préciser... Bien sûr qu'il faut les enfermer !!! OOooh revenez ! On rigolait bien...) 

Alors encore une fois je me rends compte que le chemin est long, que les pensées doivent encore évoluer...

 Allez venez je nous fais une résa de groupe et on part dans un monde moins violent ! 

Ah on me dit dans l'oreillette que vous êtes trop nombreux. Ah et vous là-bas trop petit... Vous là, trop en fauteuil, et vous vous avez un air louche... Bon ben... On partira pas en vacances et puis c'est tout ! (Pas besoin d'être riche pour bien voir toussa toussa...)