vendredi 1 juin 2018

Cause you had a bad day




Dis lecteur, toi aussi il  y a des jours où tu te dis que le monde entier est contre toi, que le Karma ne t'aime pas, que ta vie c'est la loose ? (Oui à ce point là, pas de nuance !) 

Grande nouvelle :  aujourd'hui, 1er juin, j'y suis dans ce fameux jour tout pourri !

Aucun caractère de gravité,  mais une accumulation de broutilles qui ternissent considérablement les heures qui s'écoulent (trop) lentement. (Et qui me font voir un peu plus l'incompétence et le je-m'en-foutisme du monde qui m'entoure... Mais est-ce vraiment nouveau ? )

Alors je sais que certains auront passé une bien plus mauvaise journée... (Attention je ne parle pas de drame, juste de petits trucs agaçants.)

Des trucs comme ... Comme... Ben allez rien de mieux que les images, alors je vous laisse comprendre le concept en étudiant les illustrations ci-dessous. Ça se passe de commentaire alors je ne dirai mot... rien de rien... Même pas une petite blague... muette comme un cygne.)



( Là, vous l'avez compris le "muet comme un cygne" ? Je vous ai entendu dire "mais n'importe quoi, ça existe même pas comme expression, on dit muette comme une carpe ! La fille elle ne connait même pas les animaux, tout le monde sait que le cygne ça fait partie des primates et pas des poissons hein !! C'est une blague hein... Je sais que le cygne c'est un bovidé, je suis pas nulle quand même !) 

Oui le monde est cruel parfois ! C'est un jour comme celui-ci où l'expression "vivement ce soir qu'on se couche", est particulièrement appropriée.

 Bref, ce matin je devais changer de fournisseur internet. 
15 jours auparavant, j'avais eu un commercial très motivé (et sous LSD vu le débit de paroles... Ha ben c'est sûr que si le débit internet est le même, on va surfer les gars !), qui m'avait promis que tout serait rapide, que je n'avais rien à gérer si ce n'est être présente au rendez-vous (oui ben ça je m'en serais doutée, c'est à dire que je tiens à ma porte d'entrée et que l'idée de glisser les clés sous le paillasson ne m'avait pas effleurée) et demander les étiquettes de retour du matériel à mon ancien fournisseur le jour du changement d'opérateur, soit ce jour, 1er juin 2018.
EASY ! (J'aurais du me méfier hein ? C'était trop beau pour être vrai !
 Faut dire que le dernier installateur qu'on a eu, il cherchait le câble HDMI sur notre bonne vieille et fidèle cathodique (CATHODIQUE, pas CATHOLIQUE, faites attention en lisant car ça change tout le sens...alors je me disais qu'on ne pouvait pas tomber plus bas... )
J'aurais du avoir la puce à l'oreille quand l'installateur du jour m'a téléphoné pour demander où était ma rue...alors qu'il se trouvait devant... (Mais bon comme elle est un peu cachée et que la bougre ressemble à une ruelle plus qu'à une rue... On lui pardonne. )

Le monsieur entre, tout en déposant ses affaires un peu partout dans l'entrée (vas-y mon gars, de toute façon j'avais pas rangé alors...). 
Là il se met à marmonner quelque chose à propos d'une prise et d'un fil.  Puis je le vois tel Rantanplan suivre d'un nez affuté (ou plutôt de yeux affutés) les gaines en plastique longeant les murs. 


Tel un élève appliqué débutant la lecture, il suit de son doigt le trajet hypothétique d'un fil invisible. Il se rend dans l'entrée, déplace un meuble (le seul et unique meuble en fait...Je n'ai pas bien compris pourquoi mais... Ca avait l'air de lui faire plaisir). Là, il s'arrête net devant une porte. Je le regarde, il me regarde et dit : "Y a quoi là ?" 
-Ben la salle de bain, pourquoi ? 
- Je vais ouvrir, pour regarder... (Je te jure mon gars, c'est  vraiment la salle de bain hein ! Au risque de te décevoir, pas de monde magique, ni une salle des machines qui cacherait plein plein de câbles !) 

Il a donc ouvert la porte et a dit : "Ha ben non y a pas le câble ici non plus, mais il va où ?" (Je suis pas technicienne mais étrangement, je l'avais pressenti que l'électricien aussi tordu qu'il soit n'aurait jamais fait passé le câble pour le net par la salle de bain...)

Bref le manège de Rantanplan a duré 10 bonnes minutes, il est sortit, a monté des étages, est redescendu. Il m'a demandé un escabeau, puis m'a demandé de l'aider. On a joué au jeu du "tir ficelles", comme à la fête foraine... Sauf qu'il n'y avait pas de lot (ou peut être celui d'avoir l'espoir d'obtenir un jour une connexion internet). 
Il s'est donc placé en bas, moi au 1er étage, et il a tiré le câble. Moi je devais repérer le petit malin qui se mettait à gigoter et lui indiquer, c'était fendard. On a fait ça 3 fois de suite. 


Ensuite il a pesté parce que la ficelle, elle menait à rien. (Même pas une peluche tigre ? C'est de l'arnaque ça !) 
Alors il a dit d'un ton grave "Bon on va pas perdre de temps, je vais reposer une ligne" (oh ben non tu parles ça fait 30 minutes qu'on cherche un câble, ça serait dommage de perdre du temps quand même !)
Là il m'a demandé de lui passer ses outils (mais sinon être deux pour les interventions ? Non, je sais pas c'est une question hein... Moi je veux bien le faire mais on négocie combien sur la prochaine facture ?)
 C'est comme ça que je me suis retrouvée en bas d'une échelle à entendre "Pince coupante, cutter, pince bleue..." et à jouer l'assistante. (Avant ça, j'avais du débrancher un câble branché entre un meuble et le mur, parce que (je cite) "vous êtes fine vous, ça sera plus facile". Argument imparable. Je vois bien d'autres professionnels le tenter. Au bloc opératoire par exemple : Bon mademoiselle, vous pouvez me tenir la pince là ? Vous êtes réveillée alors... Ha et est-ce que vous pouvez attraper votre appendice là ? Oui parce que moi j'ai de gros doigts, vous vous êtes fine alors... c'est plus facile.)

Ensuite, il a branché un câble sur un boitier et tout en écrivant sur sa tablette il m'a demandé  "Euh, ça s'écrit comment "à cause" .... Et il a ajouté en se dirigeant vers la sortie : On ne fait pas l'installation, je vous laisse vous débrouiller, ça va aller hein ! (non ce n'était pas une question, c'était une affirmation : ça va aller). 
Et sur le pas de la porte : le moment de grâce "Je vous laisse ramasser les petits bouts de trucs que j'ai mis parterre et le câble pour les jeter, aller au revoir" (Rewind bloc opératoire : Bon mademoiselle, je vous laisse compter les compresses, et vous recoudre hein ! Vous n'oublierez pas de nettoyer tout le sang aussi ! Aller au revoir !) 

Du coup je me suis retrouvée face à ça : (oui vous allez voir une partie de mon intimité... ) 


 Un assemblage de fils et de cartons. Je veux bien qu'on n' installe pas les équipements, mais faire les branchements de sorte à ce que tout passe directement derrière le meuble non ? (Parce qu'en plus j'avais vidé mes meubles la veille au soir pour les décaler, pour justement éviter ce genre de choses).

Ensuite j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai tout installé comme une grande, la TV, les codes WIFI, les branchements... Tout. 
Je vous rassure, mon appartement est sortit de soins intensifs, adieu fils et câbles de partout ! (ha ben bosser comme assistante du chir, ça vous forme...)



La fidèle cathodique a eu du mal de faire copain-copain avec la nouvelle technologie (ou vice versa, je ne sais pas). Bref après une lutte acharnée, le miracle a opéré et la télé fut ! Enfin... J'avais TF1 et france 3... Sur 442 chaines promises, deux malheureuses fonctionnaient. J'ai relancé, reformaté, remis à jours... Et bim ! Un nouveau monde d'inepties s'est ouvert à nous ! Tout fonctionne ! 

Ensuite, j'ai téléphoné au service client de notre nouveau fournisseur, pour m'assurer de la bonne résiliation de mon ancien opérateur. Après 5 minutes d'attente et de musique entêtante, un conseiller me répond. Je lui explique que l'installation est faite, que son collègue m'avait dit que tout serait géré par leurs soins. 

"Non madame, rien n'a été fait, et ce n'est pas à nous de le faire"... 


 



Je lui ai rétorqué que son collègue m'avait assuré qu'aucune démarche de ma part ne serait nécessaire. Il m'a répondu en toute détente "Mais madame je ne sais pas ce qui a été dit avec mon collègue, je ne peux pas vérifier si il vous a vraiment dit ça. En tous cas nous ne ferons pas la résiliation". 

J'ai raccroché colère, colère. Et je me suis attelée à appeler mon ancien fournisseur. Je suis passée via un chat, (une boite de dialogue, gros minet ne m'était d'aucune utilité à ce moment là). La conseillère m'a demandé pourquoi je quittais leurs services (pour les sous m'dame, tout simplement) et m'a ensuite dit qu'elle ne pouvait rien faire et que je devais appeler directement. 

J'ai donc appelé, patienté. Son collègue m'a répondu. Il m'a  demandé pourquoi je quittais leurs services (pour les sous m'sieur tout simplement). Et ensuite il m'a dit qu'il devait procéder à quelques vérifications pour s'assurer que j'étais bien la propriétaire de la ligne. 
Date de naissance ? 
Adresse ? 
Numéro de téléphone portable ? 
 Numéro de la ligne fixe ? 

J'ai tout bien répondu. Mais lui ça ne lui suffisait pas. Il m'a donc demandé depuis quand j'étais chez eux... (Ben là... Excellente question...) J' ai dit que comme ça je ne savais pas, mais que je pouvais retrouver.Il m'a dit qu'il avait d'autres questions de vérification et il a donc enchainé :

Nom de la banque pour le paiement ? 
Moyen de paiement ? 

Et puis entre temps, j'ai retrouvé de quand datait ma première facture, et donc à quand remontait mon abonnement. Il m'a dit que je gagnais 10 points de plus. (Entre ça et le jeu de la ficelle, on s'est bien amusé!). Bref dans 10 jours la résiliation sera effective. (Euh du coup pour les nouveaux, comme j'ai bossé en tant qu'assistante technicienne pour vous  et que j'ai fait la partie commerciale, on est d'accord que les 10 jours de paiement dans le vent, seront ajoutés à ma paye n'est-ce pas ?)

Et puis comme l'aventure internet n'était pas assez palpitante, la prise électrique la plus usitée de ma cuisine m'a lâché. J'ai donc du appeler mes propriétaires pour qu'ils viennent la réparer. 
L'hôpital m'a adressé un courrier de non paiement pour un acte pris en charge pour mon ALD. C'est avec joie et dans une humeur tout à fait adaptée que j'ai réglé le problème. Mais finalement, la demande de paiement avait été annulée. (Et me prévenir ? Non ?) 
Ensuite, j'ai du appeler ma régie pour obtenir mon bail. Bail tacitement reconductible et renouvelé le mois dernier mais dont personne ne nous adresse de copie




 
La dame était en rendez-vous lors de mon coup de fil de 9h, il est bientôt 16 h et pas de nouvelle, c'est long comme rendez-vous quand même...

 Enfin la cerise sur le gâteau : mon facteur. 

Hier alors que j'étais sous la douche, la sonnette retentie. J'avais deux options : A) me dépêcher au risque de glisser sur le savon pour aller ouvrir encore ruisselante une serviette autour de la taille ou... B) laisser tomber. 

J'ai donc choisis l'option B. 

Dans ma boite au lettre j'ai trouvé un avis de passage m'indiquant que le facteur passait pour fixer le rendez-vous du changement de compteur d'eau (oui la société a mandaté les facteurs, plutôt que de téléphoner directement, autant déléguer...). Celui-ci m'indique qu'il repassera. (Sans laisser de date, sinon c'est pas drôle). 

Ce matin, la sonnette jamais autant utilisée, se met à chantonner. J'ouvre et découvre le facteur un recommandé à la main. Il me le tend, me fait signer et s'apprête à partir. Je lui demande alors : 

"Pour le rendez-vous pour le compteur du coup vous pouvez noter ?" 
"Quel rendez-vous ?"
"Et bien le carton, laissé hier... Pour les changements de compteurs..." 
"Ha je ne sais pas, je n'ai rien moi, je ne suis pas au courant, peut être que ce n'est pas les facteurs de la poste, mais qu'ils ont délégué..." (si on commence à déléguer ce qu'on nous a délégué Marcel, ça ne va pas tourner rond très longtemps... Enfin je dis ça... je dis rien)

Ha ben c'est embêtant ça mon brave monsieur. Le facteur d'hier m'a dit que le facteur repasserait. J'ai à ce moment même un facteur en face de moi et ce dit facteur n'est pas au courant. (Je comprends mieux parfois les dysfonctionnements postaux...) 
Bien embêté, il m'a dit ne rien pouvoir faire (même avec le carton sous les yeux). Et m'a proposé de rappeler la poste. (Oh ben oui, on va faire ça !) 

Du coup j'ai appelé le service de l'eau directement... Mais ils devaient aussi être en rendez-vous parce que personne n'a répondu. 

Allez savoir peut être que la régie aussi avait loupé le facteur ? Ou alors le service de l'eau a changé de fournisseur internet... et cherche ses câbles. 

En tous cas, tout ce petit monde a bien failli m'en faire péter à moi... des câbles ! 



EDIT : Paulo m'a envoyé un mail concernant le financement de la formation (si cette histoire ne vous parle pas, allez donc jeter un oeil sur mon post précédent), il faut compter entre 4 et 6 mois d'évaluation concernant mon projet, pour une issue qui ne sera pas forcément positive... Donc autant dire... que dans 3 ans je pourrais envisager de passer le concours. (Prenez le temps, de toute façon je suis une n'handicapée pas pressée, j'ai que ça a faire de ma vie d'attendre, c'est bien connu)

Enfin, vivement qu'on se couche quoi !