vendredi 31 mars 2017

Une crocs vaut mieux que deux tu l'auras !




Fin janvier je terminais mon article là dessus " Je me suis représentée de nouveau, on m'a accompagné dans ma chambre en me disant "Oui donc Mademoiselle Briochette je vais vous mettre votre bracelet, vous allez prendre votre douche rapidement car on vient vous chercher dans 5 minutes pour enlever le cathéter et... Poser un picc line !"

Et puis je suis partie comme ça, vous laissant froidement plantés là, devant la douche. Et j'ai promis juré (craché aussi mais c'est pas très propre alors il faut éviter de le faire) que je reviendrai (un jour) raconter la suite. (Bah deux mois c'est pas si long non plus hein faut pas exagérer !) 

Allez on prend un plaid, une petite tisane et c'est partit dans le monde merveilleux des aventures hospitalières de Clochette ! (chhhuuuuuut ça commence !) 

Moi : - Quoi 5 minutes pour prendre ma douche et me changer ? (ah ben je vous avais dit hein on rentre direct dans le vif du sujet) Non allez je déconne, en vrai de vrai c'est pas le temps de la douche qui m'a fait tiquer, vous pensez bien ! (C'était une petite blague pour se remettre dans l'ambiance, bon maintenant c'est sérieux... Chuuuuuut ça commence !)

Moi : - Quoi ? Comment ça poser un picc ? 
L'infirmière : - Ben oui, c'est bien pour ça que vous êtes ici, c'est marqué sur la feuille ! 
- Ah ben oui mais non, je ne suis pas d'accord pour le picc line, je l'ai dit et redit au docteur. Alors on m'enlève le broviac actuel et on stop là ! 
- Oh ben je ne sais pas moi, vous verrez avec eux au bloc... 

Oui voilà on va faire ça, on va attendre et me laisser un peu le temps d'angoisser et puis je négocierais tout ça, une fois nue et vulnérable sous ma petite blouse de reste de dignité, avec deux médecins autour de moi. Ça me semble effectivement une super option de faire ça comme ça ! Pourquoi on s'embêterait à réfléchir d'égal à égal, tous bien habillés et avec tous nos moyens. (Oui j'insiste un peu là dessus mais je vous promets que de discuter d'un sujet qui vous concerne en étant dans vos vêtements, debout ou assis (peu importe) en face de quelqu'un et le faire allongé avec deux têtes au-dessus de vous alors que vous ne vous sentez pas la plus à l'aise dans votre tenue ben... c'est pas pareil ! Étonnant non ? Et encore on avait pas opté (enfin surtout eux) pour l'anesthésie générale, sinon je vous laisse imaginer l'étendue possible de votre libre-arbitre dans les décisions...) 

Comme je suis parfois gentille, que l'infirmière au fond n'y était pour rien, que j'avais déjà pris le temps d'envoyer des textos à la terre entière (c'est à dire à ma môman et môssieur briochette) pour les prévenir que "de toutes façons si ils me touchent hein ben ça va mal finir pour eux"... Il était tout de même l'heure d'aller se savonner joyeusement à coup d'ibiscrub (le remplaçant de la bétadine en version améliorée car transparent). 
Ce moment de délectation extrême (vous pensez bien ça serait dommage de s'en priver) était à peine terminé, que mon carrosse était avancé. (Bon pour les chevaux blancs on repassera, un lit qui couine c'est bien aussi !)

Je vous épargne la descente fantastique au bloc, somme toute assez classique. Mon chauffeur était gentil et calme. Ce qui contrastait fortement avec son collègue un peu lourdeau pour qui la phrase "Tu prendras la patiente" a eu  l'air de résonner de manière graveleuse dans sa tête (si j'en juge les regards appuyés à son collègue et son ricanement stupide de type "fin de journée au comptoir du coin à mater des nanas à poils sur un calendrier" et surtout cette magnifique réponse "Ah ouais, je veux bien la prendre ouais !" Dans d'autres circonstances j'aurais pu m'énerver mais là... on allait me forcer à mettre un picc line que je ne voulais pas alors bon... Faut avoir le sens des priorités dans la vie et je ne peux pas m'énerver pour deux choses en même temps, sinon je ne m'énerve qu'à moitié et mal. Ca serait dommage de bâcler !) 

Au bloc, une infirmière et un chirurgien m'accueillent. Je reconnais le dit médecin, car c'est lui qui m'avait posé mon troisième picc. (Il a un petit accent, ça aide ! Le docteur, pas le picc, ça ne parle pas un picc ! Allez on se re concentre ! ). 

- Bonjour Mademoiselle Briochette, vous êtes prête ? L'infirmière m'a dit que vous refusiez la voie ! Pourquoi ? 
(Ouais ben ça je le savais que j'allais devoir encore me justifier. Un "non je vous emmerde c'est mon corps je fais ce que je veux" ne serait pas acceptable je suppose ?) 
- Oui, j'en ai parlé à mon médecin, il est d'accord pour ne rien poser tout de suite. On a eu des échanges là dessus. Toutes les poses se sont terminées en échec alors... 
- Ha ha mais ça c'est parce que je n'étais pas là ! (Et votre égo il était là ? C'est pour ça que vous êtes passés au crocs dans le milieu médical, pour avoir plus de place ?) 
- Hum, ben en fait, on s'est déjà vus, vous m'avez déjà fait une pose... 
-Ah bon ? Peut-être... Bon détendez-vous là vous avez l'air toute stressée, on n'est pas bien là ? 

Allongée sur une table où j'ai à peine la place de tenir avec mes bras contre le corps ? Nue ? (oui encore hein excusez moi j'aime pas trop cette pratique !) Sans savoir si mes choix vont être respectés ? En sachant pertinemment que je vais avoir mal car l'anesthésie mes tissus s'en contre carrent l'oignon ? Oh ben si alors, qu'est-ce qu'on est bien, on recommence très vite hein ? Promis ? 
Je me suis contentée d'un : "J'ai un peu froid en fait" (Oui je suis faible.)

L'infirmière gentille (c'était mon alliée je le savais, celle qui allait m'aider à vaincre l'ennemi) est allée me chercher une couverture chauffante. J'étais mieux. Ensuite on m'a demandé ce que je voulais qu'on mette comme musique dans le bloc, pour que je me détende. (C'est plutôt cool cette pratique, mais est-ce que quelqu'un osera vraiment dire un jour "J'adore la variété Française !" Non ! On est tous pareil, Mozart c'est bien non ? Ou Beethoven ? ... Du coup pour trancher je dis toujours "un truc instrumental" genre musiques de films... Je me vois pas trop demander du Pink ou Muse... L'instru ça passe partout et ça n'énervera pas le chirurgien. Si un jour un fan de Matt Pokora ou Lorie demande à ce qu'on lui passe ça, est-ce qu'on ne risque pas de multiplier les erreurs médicales ? Bref...) 

On a mis de la musique et on a attendu... 

Là mon docteur est arrivé en lançant un "Bonjour, il fait froid dans ce bloc, vous êtes bien vous sous votre couverture" (Ouais la meilleure place, on échange ?)
Et puis c'était partit... Mise en place du champ opératoire, première injection d'anesthésiant... Aie... "Vous sentez ?"... Deuxième injection, troisième.... AIEUUUUHHHH ! "Vous sentez encore ?" ... Quatrième... 
Là j'en peux plus, j'ai mal, je le sens, je commence à me tortiller un peu. Le chirurgien me lance "C'est pas possible hein vous pouvez pas sentir, ça fait pas mal là y a la dose maximum d'anesthésiant ! Et c'est le plus fort que je puisse mettre j'ai mélangé deux produits ! " Et comment tu expliques que je bouge très exactement à chaque fois que tu essayes d'y toucher ??? 
Je me sentais seule, l'infirmière alliée qui me tenait la main, les larmes qui coulaient. Et là, surprise générale, un renfort inattendu. Mon docteur, celui là-même qui d'habitude avait l'air en retrait, prend ma défense et dit à son collègue "C'est particulier sa maladie, il faut l'écouter. Si elle dit qu'elle a mal, c'est qu'elle a mal.Les tissus ne réagissent pas comme tout le monde. On a eu des soucis avec les anesthésiants" Qu... QUOI ? Vraiment ?  A ce moment exact j'ai eu envie de lui dire Merci, (oui avec un grand M) de lui faire un câlin, un peu de reconnaissance enfin ! 
Bon j'ai pas eu le temps parce que le charcutier poursuivait sa tâche. Au bout d'un moment, mon docteur (oui je me l'approprie que voulez-vous), m'a demandé si je voulais faire une pause... Je n'ai pas refusé. Un peu d'humanité face à l'extracteur violent de mon KT ! 
Je n'ai pas passé un bon moment, et finalement non on n'était pas bien là. C'est avec fierté que Monsieur Crocs chevilles gonflées m'a dit "Voilà c'est bon, elle peut se détendre. Il est enlevé, c'était pas si terrible non ? C'était juste désagréable parce que vous sentiez mes gestes mais c'est tout ! Elle a eu peur !" 
 Non je n'ai pas eu peur, non je n'ai pas seulement ressentis "tes gestes". J'ai senti des éclairs traverser mon corps à chaque fois que tu faisais pénétrer ton aiguille dans mes tissus, j'ai senti ces mêmes tissus se déchirer au retrait du KT, j'ai senti l'aiguille quand tu as tenté de recoudre la plaie. Alors non vraiment je ne vais pas me détendre tout de suite et je vais laisser le temps à la zone traumatisée de mon corps de se remettre. Parce que ce n'est pas juste une aire de jeux pour tes mains de chirurgien, c'est ma peau, ce sont mes tissus. Parce que ce soir quand tu vas rentrer chez toi tranquillement, je vais ramener la douleur que tu as créée en partie et dont tu ne tiens absolument pas rigueur. Parce que pendant 10 jours, je vais souffrir à la moindre respiration, au moindre geste. Parce que dans tes livres on t'a peut être appris que ce genre d'opération ça se faisait sans anesthésie générale, et que c'était un geste banal, mais que dans la réalité de tes Crocs ça ne se passe pas toujours comme ça ! Parce qu'un peu d'humanité ne m'aurait pas fait de mal ! Et parce que "ELLE" te dit merde ! (Non mais oh !) 

Finalement ils ont décidé de ne pas recoudre ! MON docteur a eu un peu de peine pour moi (en tous cas je l'ai pris comme ça) et a demandé à son collègue si on pouvait se permettre de laisser la plaie se refermer comme ça. Il a répondu que ça serait moche, on a dit "tant pis". J'étais sauvée ! 

Docteur Crocs a demandé à son infirmière de "nettoyer tout ça" parce que ça avait bien saigné (je pense que je faisais partie du tout ça !) et il est partit en me répétant que vraiment c'était pas si difficile et que quand même l'anesthésie ça marchait et faites moi un sourire ! Parce qu'une jeune fille comme vous ça doit sourire ! (Et un médecin comme vous, ça doit faire quoi ?)

Ensuite je suis remontée dans ma chambre avec le lourdeau graveleux, les yeux encore humides. Je me suis remise de mes émotions et j'ai pu rejoindre mon doux chez moi... En transports en commun (oui je fais ça souvent !) Je suis peut être une chochotte qui ne résiste pas à la douleur aux yeux du docteur chevilles enflées mais je ne fais suer personne pour mon retour à domicile, je fais tout comme une grande ! 

Bien entendu nous n'avons pas posé de picc (oui j'ai vaincu), alors je me suis déshydratée en attendant ma nouvelle bouche. C'était un risque à prendre (bah oui mais aussi tu veux pas boire un litre et demi par jour alors bon !) J'ai fait des allers et retours pour des perfusions sur la journée et j'ai pu tenir jusqu'à l'anesthésie générale pour mon nouvel ami ! 

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petites bactéries (non c'est pas vrai pour le moment j'ai juste quelques colonies mais c'est pas grave on cohabite ! Ah non c'était pas une blague par contre, faut pas que tout fonctionne, ça ne serait pas drôle sinon) 

THE END  (enfin jusqu'à la prochaine fois quoi !) 

PS : Pour les crocs si vous voulez je peux faire des commandes groupées ! 

Re ps : (oui on dit pps mais c'est embêtant de faire comme tout le monde ) : Vous pouvez liker la page facebook ici (et n'hésitez pas à partager) 

Re pps : Pour les crocs on oublie, Christina Cordula me signale que pour les gens comme vous, il ne faut pas en porter... Vous aurez qu'à sourire !! 

Re re pps : Mais facebook ce n'était pas une blague...  ici

mardi 14 mars 2017

Juste une petite pause



Non ça ne sera toujours pas la suite de l'article du mois de février... Mais c'est promis vous l'aurez un jour. 

En vérité, je ne sais pas si cet article restera longtemps sur le blog. Aujourd'hui, j'ai juste envie de déverser ce que je ressens sans réfléchir. Je ne sais pas s'il aura un sens pour vous, un début ou une fin. Cet article n'apportera rien de constructif. (Ben au moins vous ne direz pas que vous n'êtes pas prévenu). 

Aujourd'hui j'ai besoin d'écrire parce que j'ai mal. J'avais déjà écrit un texte sur la douleur (ici), mais c'était plus une "prose" qu'une expression de mon ressenti profond. J'ai besoin d'écrire parce que la douleur me grignote. J'ai besoin d'écrire parce que c'est ça ou exploser, alors autant partager un peu...

Souvent on me dit que je suis "courageuse".
 C'est faux, terriblement faux. Je suis de plus en plus lâche, de moins en moins combative, de plus en plus plaintive. (Et cet article le prouve dans toute sa splendeur). Et il n'y a aucun courage dans ce que je fais. Je serais courageuse si je m'opposais à quelqu'un en train de se faire frapper, je serais courageuse si j'arrivais à dire ce que je pense vraiment aux gens lorsqu'on m'énerve, je serais courageuse si... 

Souvent on me dit "Je t'admire, je ne sais pas comment tu fais." 
Je ne fais pas, je n'ai pas le choix, c'est aussi simple que ça. J'affiche un joli sourire de circonstance lorsque j'y suis obligée, je me farde un peu. Oui je me farde, c'est plus juste que de dire que je me maquille, je trompe, je cache les cernes, je fais "comme si" ... Mais "comme si" quoi ? 

La vérité c'est que je pleure, que je craque et que je me maudis de faire souffrir mon entourage en leur disant que je n'en peux plus de cette douleur quotidienne. Que je me déteste lorsque j'ai envie de tout lâcher et que je leur montre cette faiblesse. Parce que pire que la douleur physique, c'est de voir celle que j'inflige à ma famille quand je dis ce que je ressens au plus profond de moi.  La vérité c'est que je déteste me voir changer de comportement, modifier ma manière d'être, n'être plus celle qui prenait tout avec tant de légèreté. La vérité c'est que j'ai conscience de tout ça et que c'est encore pire. Je ne suis pas dans l'illusion, je me vois être infecte parfois, triste souvent. A ce moment là, je ne leur donne plus cette image de fille "courageuse" qu'il faudrait pourtant avoir. Parce que je suis dans un entre deux où j'ai envie de hurler mon besoin d'être soulagée, tout en étant sur la réserve pour préserver les gens que j'aime...

La vérité c'est que je supporte de moins en moins ces gens donneurs de leçons qui disent à tout va "Mais faut rien lâcher hein, c'est une mauvaise passe, ça passera..." ou "Les progrès médicaux sont remarquables"...  Vraiment ? Ca passera ? Tu es médecin maintenant ? 
Ce n'est pas du défaitisme, mais on n'en sait foutrement rien ! J'entends que ça ira mieux depuis mes 10 ans, que cette maladie n'évolue pas... Est-ce que je suis vraiment obligée de faire le bilan de ma santé 16 ans plus tard ? 

"Tu devrais aller à l'étranger, c'est mieux chez les autres..." 
Non, pour en discuter avec des québécois, des belges et autres pays étrangers, il n'y a pas de révolution chez eux. C'est une idée reçue... Idée tenace certes mais fausse tout de même. Au risque de décevoir, l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.

La vérité c'est que je supporte encore moins ces mêmes personnes qui comparent à leur vécu, qui se sentent obligées de donner des leçons sur notre manière de vivre. Non ne plus manger de gluten ne m'aidera pas plus, et oui je pense que mon "Chi" mon "QI" ou mon "Gong" sont bien équilibrés... Je pense également que ton mal de dos ne sera jamais comparable aux sensations combinées en période de grosses crises, d'enfoncement de multiples aiguilles dans les articulations, d'un semi-remorque qui me roulerait dessus avec en prime un petit lutin qui prendrait mes intestins pour des écharpes à tordre et enrouler joyeusement.
 
A la question "Mais tu as mal comment ?", j'ai envie de répondre "qu'est-ce que ça peut faire" ? Cette douleur tu ne la connaitras jamais, parce que c'est la mienne, parce que c'est mon ressenti, parce que tu ne vis pas avec, et parce que c'est sa durée combinée à son intensité qui la rend insoutenable. 

 A la réflexion " Oui mais quand même y a pire que toi, hein ça fait pas mourir" ou "tu as bonne mine pourtant", j'ai envie de répondre.... Non en fait, je n'ai même pas envie de rétorquer car il n'y a rien à dire, à part que la bêtise est humaine. 

Aujourd'hui n'est pas une bonne journée, ça passera je le sais. Demain, après-demain, dans 10 jours peut-être... Les crises vont et viennent à leur gré. C'est comme ça il faut s'y faire et ne pas s'en faire. Il faut prendre les moments positifs et les regrouper dans un coin de sa tête pour se faire une projection privée et se rappeler que les grosses douleurs passeront, qu'elles se feront oublier et reviendront plus tard. Emmagasiner les bons moments pour mieux s'en servir les jours comme celui-ci. 

 Dans un monde idéal j'aurais le droit à une pause. Un moment off sur la maladie, l'opportunité d'avoir un jour entier sans douleur aucune, une semaine de vacances pendant laquelle toutes les activités que j'avais prévu pourraient se réaliser. Un moment off où je serais capable d'aller au travail comme tout le monde, de faire des heures supp' sans le payer ensuite... Un moment off où je pourrais voir des amis deux soirs d'affilés, profiter des soirées avec Môssieur Clochette sans être épuisée. Un moment off où je n'aurais plus de choix à faire entre m'amuser, me balader ou travailler. Un moment off où manger ne serait pas un problème. Ou je me maquillerais non pas pour cacher mais pour sublimer. 

Juste une toute petite pause... 

FIN (ouais ça devait être  précisé parce que bon... J'avais dit hein que ça n'aurait aucun sens, j'ai juste déverser un peu de mon amertume... mais c'était MA pause après tout) 

PS : Merci aux gens que j'aime d'être fidèles, de ne pas se détourner, de rester forts pour moi quand je baisse les bras, de me supporter, de supporter tout ça. Poutoux tous doux (ben quoi quitte à ce que ça soit nian-nian autant y aller jusqu'au bout) 

PPS : Et pour les autres... Non rien en fait...






jeudi 9 mars 2017

Et le masque tombe...


Bonsoir/ Bonjour (oui à 2h du matin je ne sais pas bien comment me situer) fidèles du blog ! Parce que mon article tarde à venir (oh j'en ai bien conscience), j'ai décidé de te livrer 25 faits sur moi, inédits, parfois ridicules, souvent cocasses mais toujours vrais pour te faire patienter ! (Attention c'est du lourd !) 

1) J'ai peur des jardins non clôturés, dont une partie n'est pas visible et où plusieurs entrées sont possibles... En gros je préfère un balcon quoi ! (ouais j'avais bien précisé "ridicule", je vous met dans le bain.)
2) Je ne connais pas le silence absolu. J'ai des acouphènes (M'sieur ça fait du bruit dans ma tête !) J'entends donc des sifflements, des cloches, des bourdonnements ou encore des effets de feux d'artifices (ouais j'entends ce que ça fait mais c'est pas facile de vous l'expliquer), c'est sympa mais parfois c'est un peu embêtant. Ça s'amplifie quand il n'y a pas de bruit (ou trop), quand je suis trop fatiguée (donc souvent quoi) et avant qu'une migraine se déclenche (chacun ses prodromes d'abord).
3) Quand j'étais petite, j'ai reçu un coup de hache (une vraie pour couper du bois, c'était un accident... Enfin c'est ce qu'on m'a dit)
4) Je suis en couple depuis l'âge de 16 ans avec Môssieur Briochette et c'est le seul homme de ma vie. (Enfin que j'ai connu quoi, enfin que j'aime quoi, enfin vous avez compris quoi !)
5) Je ne supporte pas les cris et les conflits (J'ai le coeur qui s'emballe et ça me fait pleurer. Je suis comme ça depuis petite, pourtant j'ai vécu dans un environnement calme)
6) Je ne supporte pas l'échec. (J'ai raté mon code une fois, j'ai refusé d'entendre parler de tout ce qui gravitait autour de ce mot pendant des années. Je suis une traumatisée de la non réussite)
7) Quand j'étais en CE1 la maitresse m'a traitée d'idiote du village devant toute la classe parce que je ne réussissais pas un exercice. (Ah ben ceci explique peut-être le 6... Allez savoir)
8) Petite, j'étais allergique à la tomate sous toutes ses formes. Interdit pour moi le Ketchup (ouais ben c'est pas facile les frites sans Ketchup hein d'abord ! Mais maintenant c'est tout bon chef, je suis guérie... Enfin pour le ketchup quoi !)
9) Je déteste le chèvre et son odeur. (C'est instantané, ça me fait vomir. Pour ma  défense la même maitresse de CE1 nous a forcé à boire du lait de chèvre sortant du pis et... Ben faut pas me forcer quand je dis non. Au passage, (oui c'est un bonus) même histoire avec la rhubarbe pour laquelle on m'avait dit que c'était de la tarte aux pommes et qu'en fait je n'ai pas aimé. Mais bon comme c'était dans mon assiette j'ai du terminer cette pomme qui n'en n'était pas une. Coup de chance je n'aime pas la rhubarbe mais j'affectionne encore les pommes. Bref je n'aime pas le chèvre... Et je n'aime pas la pizza non plus, mais ça c'est juste une question de goût, pas d'histoire derrière (et ce n'est pas un dégoût profond, juste que je ne prends pas de plaisir en en mangeant, si j'étais obligée j'arriverais à me forcer sur la pizza, sauf si elle est au fromage de chèvre.... Bref je n'aime pas le chèvre quoi !)
10) Je n'aime pas Harry Potter... Ni le Seigneur des anneaux.... Ni le monde de Narnia (Fallait que vous le sachiez, tous ces films un peu fantastiques à succès, c'est pas mon truc)
11) Petite, mes dessins animés préférés étaient : Pocahontas et Anastasia. (Ouais ça sert toujours à rien de le savoir, mais que voulez vous je vous ai promis des livraisons de mon moi intime, et ça fait partie de mon histoire :) )
12) J'adooooooore les crêpes. Je pourrais en manger TOUT LE TEMPS ! (Enfin sopaliner maintenant !)
13) Enfant, j'adorais aller à l'école le samedi quand il pleuvait. (Je trouvais ça cool de regarder l'eau qui coule (mouhaha) pendant qu'on était bien au chaud avec les lumières allumées... C'était pas la même ambiance le samedi matin avec les lumières allumées quand on récitait nos poésies...Voilà, voilà)
14) Je suis sensible et pleure facilement. (La fatigue aidant je peux pleurer devant une vidéo avec un papa qui signe à sa fille sourde le jour de son mariage ou devant un père qui revient de la guerre aux états-unis. Je ne les connais pas ces gens et pourtant...Ah oui et les exemples de père sont un exemple je n'ai aucun problème avec la figure paternelle, je pleure aussi devant une vidéo d'enfant qui reçoit un chiot pour Noël alors vous voyez !)
15) Ma maman nous mettait à chauffer nos pyjamas et chaussons sur le radiateur et nous préparait des chocolats chauds à la casserole pendant que nous étions dans le bain quand on rentrait tout mouillé ou qu'il faisait trop froid dehors. (Et souvent après on mangeait des crêpes)
16) J'ai été habitué à manger des "lait-tartines" (parfois avec du jus de fruit à la place du lait et des croissants ou céréales à la place des tartines... Oui c'est un concept... Le soir quand personne n'avait trop faim... Et on adorait ça !)
17) Mon papa nous faisait plein de voix différentes en nous lisant les histoires le soir. (Et oui, j'avais le droit à une histoire avant de me coucher... Maintenant je suis obligée de lire toute seule et c'est moins drôle, mes voix dans ma tête elles lisent moins bien... )
18) Faire du théâtre me manque. J'ai fait un bac littéraire option musique et théâtre. (Ah on fait moins les malins là hein !)
19) J'adore chanter mais pas devant quelqu'un. (ni derrière d'ailleurs... j'attends d'être seule en somme) 
20) Avant l'ère d'internet, j'ai passé des soirées sur mon bureau à écouter des cassettes et jouer avec abus des boutons pause et play, pour écrire les paroles de mes chansons préférées.(Mais bon maintenant y a google)
21) Je rêve d'avoir un singe, ou au moins de les rencontrer un jour. Ces animaux m'ont toujours fasciné. (Et oui je me suis renseignée dans le zoo de ma ville natale pour savoir quelles démarches je devais faire pour pouvoir en adopter un... Et puis aujourd'hui j'ai compris que ça serait plus simple d'aller les voir dans leur milieu naturel.)
22) Je déteste l'administratif. (J'y travaille mais je n'aime pas ouvrir le courrier, ni regarder mes comptes...C'est pas facile !) 
23) J'ai eu une période où j'adorais les chiffres romains et les dieux égyptiens... (Je ne dirais pas que ça m'est passé, mais disons que je ne suis pas incollable sur le sujet, et effectivement il n'y a aucun lien entre les deux.)
24) Je déteste le pain perdu. (Mais je sais pourquoi et c'est bien là l'essentiel... Quoi ? Vous voulez savoir aussi ? Oui mais si je vous le dis mes parents vont pas êtres contents... Je vous aurais prévenus hein mais vous vous en fichez vous, vous ne les aurez pas au téléphone hein ! Ben en fait, le pain perdu, c'était le truc que mon pôpa nous cuisinait les très rares fois où ils se disputaient avec ma môman. C'est arrivé deux fois dans ma vie, mais comme j'aime pas le conflit ben j'aime pas le pain perdu quoi !)
25) J'aime le bruit de l'eau et l'odeur de la mer. (Par contre je ne suis pas fan du batifolage joyeux au milieu du monde marin... Je ne partage pas mon bain avec n'importe qui non mais oh !) 

Le bonus 26) J'adorais dormir chez mes grands-parents. Le soir on mangeait du chocolat en buvant une infusion verveine avant d'aller se coucher. (C'est aujourd'hui la seule infusion que j'aime... Je me rends compte que finalement dans ma vie les aliments je les aime ou non en fonction de ce qui s'est passé avec, c'est grave docteur ? Bon cela dit les lasagnes j'ai rien vécu de spécial avec elles et je pourrais en manger sur la tête d'un galeux (ça vous fait rêver là non ?)  Le matin je les rejoignais dans leur chambre et j'avais le droit de regarder la télé (c'est à dire les aventures de Kangoo, puis Kangoo junior ou encore les malheurs de sophie) au lit (qui se relevait avec une télécommande, le lit hein pas la télé... Révolution !) pendant qu'ils se préparaient. Ensuite on déjeunait des tartines grillées ou des petits pains au chocolat (si c'était mercredi) en écoutant la radio. La journée ma mamy fabriquait de la colle avec de la farine et de l'eau, m'apprenait à reconnaitre les oiseaux, et me chantait des chansons sur la balançoire. Et avec mon papy on allait bricoler dans la cave derrière. Parfois on faisait l'inventaire des bouteilles de vin qui lui restait (du bon vin hein !)  ou des petits outils (écrous, vis...) J'adorais faire ça avec lui ! Et sinon on découpait du bois avec sa scie circulaire pour fabriquer des nichoirs ou des boites pour mes poly-pockets.Et ensuite on jouait au solitaire (sur l'ordinateur ! Non mais allo quoi ! Dans les années 90 faut vous rendre compte ! ) ou mieux on pouvait pianoter sur le Minitel (en faisant attention parce que certaines manipulations pouvait nous faire basculer dans le côté payant de la chose ! (Bon raconté en vrac comme ça je ne sais pas trop ce que ça donne, mais dans ma tête (encore elle) c'est de sacrés bons souvenirs)

Ben voilà, je crois qu'on a fait le tour. Y a pas à dire hein, pas besoin de psychothérapies quand on a un blog :) 
PS : Je reconnais que cet article ne servait absolument à rien ! Mais en même temps, ça vous a fait sourire un peu non ? Allez ! Avouez !